De la France a l'Asie...

la Croatie

 

CROAT?E

Croatie

30 Novembre

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Reveil a 4 heures du matin. Quelques minutes plus tard nous sortions du batiment des douches ou nous avions choisi de dormir afin de ne pas avoir la tente a ranger. A peine la porte franchie, l'anon bramait deja. Inhabituel et tellement discret!

Comme nous avions tout prepare et range la veille, il ne nous restait plus qu'a bater Cortex.

Une fois cela fait, et les dernieres bouchees de foin avalees, nous etions prets.

Il nous fallait d'abord longer les bois jusqu'a la planque policiere habituelle. J'en aurais presque ris si le stress ne m'en avait empeche. La situation, il faut bien le dire, etait comique et peu ordinaire.

La patrouille n'etait pas la, alors...YAHLA! Toute la compagnie a filee, aussi vite qu'elle pouvait evidemment. Rappelons tout de meme que nous sommes accompagnes d'un anon.

rassou

Nous avons donc ainsi traverse le petit chemin carossable et nous sommes enfonces dans les bois.La neige refletait a merveille la lumiere, nous voyions donc bien et pouvions facilement suivre le repere cree dans la journee.

Une demi-heure d'avancee muette avant d'entrer dans Rupa, premier village Croate. Passage obligatoire.Nous l'avons traverse, poussant tant bien que mal nos equides dans les jardins afin de nous cacher des quelques automobilistes passants. C'etait excitant et amusant.

Puis nous avons enfin tourne a gauche et rejoint la petite route qui devait nous mener jusqu'a Rijeka.

6 heures. Le reveil sonne une nouvelle fois.

Nous devions faire une pause d'une heure afin d'eviter de croiser le veterinaire inspecteur Croate debutant son travail a 7 heures ( vous noterez que les realisateurs de films ne sont certainement pas pour rien dans la pensee de ce detail utile).

The pour nous, les restes de foin pour les equides et croquettes pour les chiens. Petit dejeune pour tout le monde, une longue journee nous attendait.

L'attente passee, nous sommes repartis et avons marche plusieurs heures jusqu'a ce que la neige ne soit plus qu'un mauvais souvenir. Au grand bonheur de nos broutteurs.

Trentes kilometres plus tard nous atteignions Rijeka. Mission accomplie.

mer. a rijeka

Les temperatures, comme espere, etaient bien plus clementes en bord de mer. Les seules previsions nous semblants possibles pour les semaines a venir seraient donc de se rapprocher du sud tout en longeant la cote.

Cependant nous n'etions pas sur de la route. Notre carte n'en presentait qu'une.

Serait-elle dangereuse car trop frequente? Y aurait-il des chemins paralleles que nous pourrions emprunter? Trouverions nous toujours de l'herbe et des endroits pour bivouacer? Nombreuses etaient les questions nous venant en tete d'autant plus qu'au regard de la carte il paraissait y avoir une partie rocailleuse durant plus de 80km. Cela ne nous encourageait guere, nous avons donc entame notre descente lentement, interrogeant toutes les personnes rencontrees.

l-homme-au-pigeon a rijeka

Nombreux etaient ceux qui pensaient que nous pouvions foncer tete baissee. Mais nous voulions etre sur et continuions de questionner. L'instinct peut-etre... ainsi que les lecons tirees des erreurs passees. Peu de gens font reellement attention a l'herbe qui pousse sur le bas cote, ceux qui la voient sont generalement ceux qui en ont la necessite. 

La reponse fut finalement affirmative: " Vous ne pouvez pas passer par la. Pas d'herbe, que des rochers, de minuscules villages inhabites, pas moyen de se ravitailler et certainement pas de place pour bivouacer."

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11 Decembre

Face a la nouvelle notre premiere reaction, humaine mais stupide a ete de se dire " On nous l'avait pourtant bien dit "partir juste avant l'hivers...". Effectivement les hauteurs etaient deja enneigees et l'unique et derniere possibilite de continuer vers le sud venait de s'effondrer. Mais comme j'aime a contredire ceux qui pensent que tout n'est pas possible, notre histoire ne s'arrete pas la. 

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Pas de problemes, que des solutions, il nous fallait juste trouver laquelle. C'est la que nous avons pense a Martin, rencontre en Slovenie, nous ayant parle d'un ami Croate qui avait des terrains en Istria. Aux dires de tous les habitants du coin l'Istria etait la meilleur solution pour nous. La geographie, plus douce que dans le reste de la Croatie, nous permettrait des conditions moins difficiles et les champs pour les animaux seraient bien plus nombreux. En effet, depuis que nous longions la cote, nous nous retrouvions souvent coinces entre la mer et la montagne avec peu d'acces aux rares champs presents. 

Nous avons donc recupere le contact d'un certain Igor que nous avons appele, pleins d'espoirs. Si la reponse devait etre negative nous prendrions tout de meme la direction de l'Istria.

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"Allo Igor? Morgane, enchantee. J'ai une petite histoire a te raconter et ensuite j'aurais quelque chose a te demander."

Je lui ai ainsi raconte toute notre histoire et ai fini par notre demande d'un champ pour les animaux afin de passer l'hivers.

La reponse a ete positive. Ouf... Il possedait meme un endroit ou nous loger. Echange de bons procedes, en contrepartie de toutes ces bonnes nouvelles nous devions lui donner un coup de main pour bricoler. C'etait parti. Marche arriere et cap sur l'Istria! Notre point de chute se trouvait non loin de Bale.

 

Nous avons ainsi fait demi-tour des le lendemain. Il etait amusant de repasser par les memes endroits, de recroiser les habitants rencontres quelques jours ou semaines plus tot qui ne semblaient plus rien comprendre de ce que nous faisions. Nous avons egalement profite de ce retour sur nos pas pour retourner voir une adorable famille Albanaise qui nous avait offert l'hospitalite.

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C'etait un peu comme si nous avions deja nos marques ici. C'etait bien la premiere fois. Nous n'etions pas en terrain inconnu, du moins jusqu'a Rijeka.

Suite a la longue traverse de cette grande ville, ou nous avons ete l'attraction de la journee, il a ete decide que nous continurions a longer la mer durant environ 40km avant de couper en direction de Bale.

Ballade sympatique. Le traffic se faisait rare et, de temps a autres, nous pouvions emprunter de petites digues tres proches de l'eau, passant parfois meme au dessus. Ceci au grand bonheur de Rassoudok!

Les temperatures, qui etaient jusque la correctes, se sont mises a se degrader serieusement des notre entree dans les terres. La premiere nuit fut encore supportable. Lycra, sweet, duvet, couverture, serres l'un contre l'autre... Mais les trois qui ont suivis ne nous ont pas toujours permis de dormir.

A peine le soleil baissait d'intensite, tout se mettait a geler. Des que nous nous arretions nous nous lancions a la recherche de bois tout en sautillant, deja brules par les morsures du froid.

Cortex et Rassoudok, eux, ne semblaient pas preter grande attention a la croustillance exageree de leurs herbes, ni a leurs moustaches gelees au reveil.

Il ne fallait tout de meme pas trainer. Eau et nourritures n'etaient plus que glacons legerement parfumes.

La derniere nuit fut la pire, et pour cause, aux dires des locaux nous avions atteint les moins quinze.

Cette fois nous nous sommes couches habilles dans nos duvets, couverts de tout ce que nous avions, et colles contre nos chiens. Nous n'avons pas ferme l'oeil de la nuit. Le depart au matin a donc ete rapide, nous devions arriver dans la journee.

17 Decembre

Nous sommes effectivement arrives dans l'apres midi, apres une petite pause dejeune devant la cheminee chez de sympatiques riverains d'un village nomme "Krmed". Les equides, pendant ce temps la, etaient occupes au deserbage des vignes voisines.

3km apres cette collation, en voyant la pancarte "Eia Eko-art Centar", le premier sentiment ressenti fut du soulagement. Nous etions enfin arrives.

Igor est venu a notre rencontre, 53 ans, le sourire jusqu'aux oreilles, il est de ceux qui ont la joie de vivre.

Il nous a presente le lieux tout en nous expliquant son objectif. L'endroit etait gere de maniere ecologique: Panneaux solaires, recuperation des eaux de pluie (filtree ou non selon les besoins), toilettes seches, maison en paille ou en bois... Et apparement nombreux etaient les volontaires qui venaient ici dans le but de construire, d'ameliorer l'endroit. Notre tache serait donc de reparer differentes choses et "d'apporter notre pierre a l'edifice" selon notre inspiration.

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En echange nous avions un immense champ pour nos equides. Il nous fallait juste le cloturer et reparer l'abris present. Quelle nouvelle geniale, ils allaient pouvoir courir libres tout l'hivers.

Des vacances bien merites!

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Nous avons donc passe l hivers tranquillement dans une petite maison de paille avec poele a bois (detail non negligeable...) juste en face du champ de nos amis aux longues oreilles. Les chiens etaient ravis de pouvoir profiter d un peu de chaleur, autant que Cortex et Rassoudok de pouvoir passer leurs journees a manger et a jouer sans aucune obligation de marcher.

De notre cote nous avons utiliser notre temps libre pour fabriquer et reparer tout ce dont nous avions besoin, et egalement pour travailler un peu. Et oui, de temps a autre il faut bien travailler!

 

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25 Mars 2011

            Trois mois plus tard, alors que les premiers trefles faisaient leur apparition, nous avons decide de retrouver cette vie qui nous manquait tant. Fini l'hibernation! A nous l'aventure et les decouvertes!

Les premieres journees de retour a la marche furent ainsi savourees par toute notre petite equipe. Les paysages defilants au fur et a mesure de notre avancee, les pauses du midi a flaner au soleil (quand il y en a), les sourires des riverains, les eclats de rires dus aux aneries de Rassoudok ( c'est sur, le terme ne vient pas de nulle part...), faire du feu, monter la tente, se reveiller au chant des oiseaux...toutes ces petites choses si simples nous tiraient les zigomatiques a souhait. Les douches dans les rivieres gelees aussi, c'est vous dire si nous etions ravis.

Les muscles des deux bouches de nos broutteurs travaillaient egalement. Ce, grace a toutes ces bonnes herbes vertes presentes sur le bas-cote qui ne les laissaient pas indifferents. Dur, dur l'hivers au foin! Il nous etait donc difficile de leur refuser des pauses regulieres destinees a manger, manger, manger...

            Concernant notre mode de fonctionnement quelques details avaient changes. Premierement, nous avions un nouveau compagnon. Nada, 9 ans (et tres en forme) canide de race non determinee. Il avait tout d'abord ete laisse en "retraite" chez les parent de David, puis, celui-ci manquant bien trop a son maitre, il avait ete ramene de France jusqu'en Croatie durant l'hivers.

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Deuxiemement, nous avons un porteur de plus. Au boulot petit Rassoudok! Il portait a present 20 kg, soulageant d'autant son aine qui n'allait pas s'en plaindre. L'apprentissage fut aise, comme toujours. Rassoudok est un ane dont la capacite d'adaptation n'est plus a demontrer. Il nous a d ailleurs reserve deux surprises pour ce debut de printemps: un pas plus rapide et une frayeur de l'eau bien amoindrie. Deux details non negligeables. Nous pouvions a present parcourir nos 20kms journaliers en un temps reduit et il nous etait possible de traverser de petites rivieres si besoin etait. Et ce, sans que l'anon ne se campe sur ses pattes arrieres!

rassou 

   Notre premier cap fut pointe sur la montagne Ucka, l'unique montagne de l'Istria. Nous devions traverser cette derniere avant de pouvoir atteindre les alentours de Rijeka.

Grace a une breve rencontre sous la pluie, et a ses conseils eclaires, nous avons entame notre montee a 25m au dessus du niveau de la mer, prets a avaler 1000m de denivele avant le premier plateau ou nous pourrions bivouacer.

L'"assension",si j'ose dire, fut lente. Premiere reprise de l'effort en montagne pour les jambes de toute la famille...Ajoutez a cela la chaleur et le poid des bagages pour nos equides... Heureusement comme tout effort offre quelque reconfort, la vue qui s'offrait a nous se magnifiait avec la hauteur. A tel point que Rassoudok s'arretait tous les 300 metres pour profiter du paysage environnant. Chaque fois il s'approchait du bord et bougeait lentement la tete de gauche a droite semblant ne pas perdre une miette de ce qui l'entourait. C'est sur, ils profitent et apprennent autant que nous.

            Le panorama n'etait pas la seule surprise que nous reservait cette montagne. Nous nous en sommes apercu une fois arrives au lieu prevu pour notre bivouac. Nous avions a peine atteint le plateau quand nous sommes tombes nez a nez avec des chevaux en liberte. Nous avons tout d'abord pense a des fugueurs. Puis il nous a fallut nous rendre a l'evidence...D'ou nous etions nous pouvions en compter une vingtaine, repartis dans toute la montagne environnante et leur crottin etait en quantite assez suffisante pour que nous comprenions que ces chevaux vivaient ici depuis un petit moment. La rencontre avec leur proprietaire (ils en ont tout de meme un) aura acheve l'explication tant bien que mal, puisqu'en Croate.

Ces chevaux sont donc 40, sans compter les poulains, et vivent sur cette montagne en toute liberte depuis de nombreuse annees. Jamais il ne les fait travailler ni ne les monte. Il leur offre la vie libre a laquelle tout etre vivant a droit. Nous en etions souffles... et nous sentions quelque peu egoistes de ne pas offrir la meme chance a nos deux amis aux longues oreilles. Certes la vie de Cortex et Rassoucok n'etait pas atroce. Ils etaient aimes et vivaient surement mieux que la plupart de leur congeneres en box. Cependant nous les obligions a travailler. Alors que du point de vue d'un ane ou d'un mulet,le top est certainement de passer sa vie a broutter et gambader en etant seul maitre de ses mouvements.

Nous sommes tout de meme redescendus de cette montagne avec nos deux equides a nos cotes...

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 6 Avril

            Rijeka se trouvait a present derriere nous. Nous entrions dans les terres en direction de la Bosnie decouvrant un autre visage de la Croatie. Ces montagnes si belles et non touristiques regorgraient de sentiers et de routes a peine empruntees, parfois meme non asphaltees. Parfait pour nous. Rien a voir avec les zones touristiques de la cote ou les charmes premiers des lieux ont ete enterres sous des litres de beton.

Ici les villages se faisaient rares et notre passage ne passait pas inapercu. Les yeux equarquilles, les riverains se demandaient bien ce que pouvaient faire des etrangers par chez eux. Ce qui, evidemment, nous valait un accueil tres chaleureux.

Nous ne manquions jamais de rien, les habitants du coin n attendaient d ailleurs pas que nous necessitions de quoi que ce soit. Comme cette fois, par exemple, ou il s est etrangement mis a neiger durant la nuit. Au leve du jour, vers 6h30, je me suis levee un peu ronchonante suite a un petit coup de klaxon accompagne de voix. “ Jamais tranquilles“ ai-je murmure, les traits tires par cette nuit passe a secouer la tente afin qu elle ne s effondre pas sous le poid de la neige...

Mais une fois dehors je me suis mise a rire tant je n en croyais pas mes yeux. Deux hommes, pere et fils, m attendaient avec un gros sac de foin a la main, des pommes et des cereales. Rassoudok, etant libre, avait deja le nez dans les friandises alors que Cortex grattait encore le sol blanchit pour tenter de macher quelques tiges. “ Merci “, que dire de plus?

Aussi fou que cela puisse paraitre cette anecdote est une parmis beaucoup d autres. Nous pourrions penser que recevoir tous ces cadeaux constemment fini par devenir une habitude, mais non. Jamais. Certes nous sommes moins etonnes qu au debut de notre voyage, mais la gentillesse de ceux qui croisent notre route nous emeut toujours autant.

 14 Avril

            L homme est capable du meilleur comme du pire. C est ce que nous aura rappele le passage de nos premiers champs de mines. Peu apres ce petit village nomme Glibodol, ligne de front durant la derniere guerre, nous avons croise ces fameuses tetes de mort sur fond rouge affublees d un mot simple de comprehension: “ MINA “.

Toutes les mises en garde de la part des Croates se concretisaient la, en ces quatres lettres.

Longe pour tout le monde, equides, chiens et si ils y en avait eu pour nous, je crois bien que nous les aurions mises aussi... Hors de question qu un sabot, une patte ou un pied se retrouve en dehors de la route. Selon les riverains, seul le chemin etait sur, les mines pouvant s en trouver a quelques centimetres seulement. Cette ambiance de sous-bois etait vraiment particuliere. Les restes de cette guerre terminee quinze ans plus tot etaient la, tout autour de nous, pouvant encore blesser ou tuer.

Evidemment ce fut le meilleur moment que nous ayons trouve pour nous perdre... Nous avons ainsi passe toute la journee au milieu de cette foret piegee avant d atteindre un village. Ouf! Enfin nous pouvions bivouacer. Cortex et Rassoudok en etaient d autant plus heureux qu ils n avaient pas pu manger de la journee, et ce , malgres tous leurs efforts pour attraper les herbes proches de la route ou nous marchions.

S il y avait eu un syndicat chez les anes, ils se serraient certainement plaints de la degradation de leurs conditions de travail!

            Ces champs de mines ont ete les premiers, mais pas les derniers malheureusement. Notre route vers la Bosnie sentait l apres-guerre a plein nez. Panneaux de mines, ruines criblees de balles et maisons recemment reconstruite, en briques rouges sans enduits ni peinture faute de moyen, faisaient parti du paysage. Les histoires allaient de paire avec le reste et ne faisaient qu amplifier le sentiment de tristesse que toutes ces horreurs peut provoquer.

 

16 Avril

            Petite pause au lac de Plitvicka qui, il faut bien le dire, est magnifique.

Puis remise en route en direction de la Bosnie. La frontiere se trouvait a quelques kilometres seulement. Elle semblait nous tendre les bras. Du moins jusqu a ce que  nous realisions l oubli d un detail: le papier veterinaire demande a l entree de la Croatie devait etre presente pour sortir du pays... Nous n avions donc pas d autre choix que de passer en douce une nouvelle fois. Meme probleme, meme solution.

C est dans ces moments la ou l on espere que l expression “jamais deux sans trois“ ne se verifie pas toujours. Nous esperions pouvoir entrer en Serbie legalement, ce qui serait plutot rassurant pour la suite de notre voyage.

            Pour passer d un pays a l autre nous avons choisi de traverser par des petites collines de champs cultives, et donc non mines, au milieu desquelles nous avons etablit notre campement a deux pas du premier village Bosniaque.

En pleine campagne, peu avant la tombee de la nuit, nous avions peu de chances (ou malchances) de croiser quelqu un. Mais il ne faut jamais etre trop sur de sois, ce chasseur qui passait par la nous l aura rappele. Aucune inquietude. Qui pourrait donc nous immaginer traverser la frontiere en pleine nuit avec toute notre equipe?

Comme la fois precedante nous avons regle le reveil sur 4h, impatients de decouvrir a quoi ressemblerait la Bosnie.

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