la Turquie
A tous ceux qui n'y croiyaient pas et pensaient que notre voyage s'arreterait aux portes de l'Europe, nous vous le repetons: tout est possible!
et peut importe ou nous arriverons, l'aventure aura ete riche en experiences et apprentissages.Aujourd'hui nous sommes aux portes de l'Asie et avons fait tout ce chemin a pied.
Bravo surtout a tous nos poilus!
23 Mars 2012
Nous franchissions tout juste le premier post de controle, bureau mittoyen de celui des veterinaires, lorsque nous croisames un des inspecteurs. Il nous serra la main, fit ce fameux geste d’incomprehension auquel les Greques nous avaient habitués, puis il repartit sans nous demander aucun papier… Rassoudok, lui, brouttait déjà les quelques herbes poussant devant le point de controle animalier. Prevoyance obligatoire en cas d’attente prolongee. Mais personne ne nous accostait pour une quelconque verification. Direction le deuxieme post, puis le troisieme… Nous pensions constater, un peu effares mais rassures, que nous allions entrer en Turquie aussi aisement que si nous n’etions pas accompagnes de toute notre menagerie. Grosse erreur. La derniere barriere ne s’ouvrit pas. L’homme en uniforme nous renvoya au precedent post. La, trois douaniers s’affererent autour de nous. Ils verifierent les papiers des animaux sous toutes les coutures bien qu’ils semblaient n’y rien comprendre. Ici on ne parle ni Greque, ni Anglais.. Apres dix bonnes minutes, alors qu’ils comptaient nous emmener de nouveau vers le bureau des veterinaires, le directeur de la frontiere, celui-la meme nous ayant offert le the la semaine precedente, nous vit. Serrage de main, “Merhaba” (bonjour), puis il demanda a voir le document Georgien demande. Nous lui presentames. Sur ce, il ordonna aux trois autres de nous tamponner nos papiers d’entrée sur le territoire avec une note precisant la presence des anes et du chien.
Tout en regle, nous pouvions traverser la derniere porte s’ouvrant sur la Turquie. Une seule chose m’ennuyait: les lois Turques venaient de changer concernant les durees de sejour touristique, nous n’avions plus droit qu’a 90 jours sur une periode de six mois. Impossible pour nous de traverser tout le pays en si peu de temps, au moins six mois nous etait necessaire. Minimum… Il nous faudrait donc demander un permis de transit, de residence ou une autorisation speciale. Lors de notre premiere entrevue avec les veterinaires inspecteurs ils nous avaient promis une autorisation de transit d’un an pour les equides. Je pensais que ce document nous serait d’une grande aide pour obtenir une extension de sejour. Je demandais donc a David, bequilles obligent, d’aller chercher le papier promis. Il n’etait pas convaincu par cette demarche et lorsqu’il revint, 30 minutes plus tard, il me maudissait. Autre veterinaire, autre chanson. Celui-ci nous refusait l’entrée. Il demandait un document du Ministere de l’Agriculture Francaise a faire signer par Ankara et a presenter a Edirne (frontiere au nord de la Grèce)...
Il nous fallait franchir immediatement le dernier post avant que l’information ne circule. Nous avions nos tampons. Seul hic, David ne retrouvait plus son passeport. Peu importe, nous decidames tout de meme de sortir d’ici.
Enfin sur les routes Turques! Pas tout a fait sortis d’Europe, mais Presque. Tout me semblait si facile... Seul David gromelait toujours de la perte de son passeport. Il ne retrouva le sourire que 10minutes plus tard alors qu’une voiture de police nous doubla puis s’arreta sur le bas-cote les girophares dansant. “Passeport” chantais-je. Effectivement, ils n’etaient pas la pour nous demander de faire demi-tour mais bien pour rapporter l’objet perdu.
24 Mars 2012
Nous traversons notre premiere ville: Ipsala. Les minarets chantent et les badauds interloques aux visages durs revetent leurs plus beaux sourires des que l’on tente, tant bien que mal, la communication. L’etonnement lu dans leurs regards est comprehensible. Quelle equipe! Un vieux chien, une emplatree, un ane qui Braille a la vue de ses (nombreux) congeneres et un tatoue tenant un mulet attele qui ne peut s’empecher de s’agiter lorsqu’une autre carriole le depasse...
Cela dit, nous n’ajoutons finalement qu’une petite note au remu-menage déjà en place. Ici ca sent la vie, sinon l’energie d’un autre continent, celle d’une autre culture du moins. Les gens osent, crient dans la rue, arretent leurs vehicules (poid-lourds ou non) n’importe ou pour venir se meler aux conversations. Tout semble moins sterile que chez nous, il se degage de l’ambiance generale et de leur non-reserve comme une idée du Vrai. Ca me rappelle le Maroc, la Bosnie… Mais ce n’est pas une histoire de pays, cela tient a la religion. Ils sont Musulmans, et le sont a leur propre maniere.
Comme dans toute culture Musulmane la premiere agreable constatation est leur sens eleve de l’accueil. Nous sommes constemment invites a boire du the. The qu’ils boivent par litres dans de petits verres evases. Partout ou nous passons nous nous devons de nous hydrater de cette boisson typique et delicieuse et si, faute d’herbe a broutter pour nos equides nous declinons l’invitation, les riverains s’empressent d’apporter du foin. Ces arrets sont toujours des occasions formidable d’ecouter cette nouvelle langue, de nous familiariser avec ses sonorites et d’ainsi debutter son apprentissage.
Au moindre de nos besoin nous sommes trimballes de droite a gauche, passant de magasins en magasins, buvant thes après thes, n’etant “relaches” qu’une fois l’objet de nos recherches trouve. Objet parfois meme impossible a payer. L’etrangers, ici, est invite “misafir” et a contrario de la plupart des societes, le touriste paye moins que le local, voire pas du tout.
J’ai parfois honte pour le pays d’ou nous venons, la France, de savoir de quelle maniere ils sont recus chez nous et que cela meme, bien qu’ils en aient conscience, ne vienne ternir leur accueil. Au contraire, ils affirment le sourire jusqu’aux oreilles “tu me rendras la pareille le jour ou je viendrais chez toi”. Avec plaisir.
Si la majorite des rencontres sont tres agreables nous devons egalement parler de celles ou la gentillesse devient etouffante. Parfois nos amis du moment oublient que nous avons vecus avant le jour de leur rencontre et que nous avons aussi notre propre culture, et en consequence, notre propre maniere de faire. Ils se sentent etrangement comme assignes d’une “mission” consistant a rectifier nos faits et gestes, decidants a notre place du moindre de nos mouvements. Et cela moins par volonte de nous apprendre leurs tradition que par besoin de controle sur nous comme le feraient des enfants avec leurs jouets.
Bizarement, ceux-la meme qui nous invitent a boire et a manger, se refusent aussi a gouter the et nourriture que nous realisons parfois dans le but de leur faire decouvrir de nouveaux mets. Certains de la superiorite en tout de leur cuisine, comme du reste d’ailleurs, ils n’ouvrent pas meme une minute leur esprit et leurs papilles au monde qui les entoure. Quelque peu decevant pour des curieux de la difference et de la nouveaute comme nous.
Apres nous avoir invite a dormir chez lui, ce charmant berger nous offre le the...
Nouvelle visite de la famille Barbapapa!! toujours en route apres quelques problemes moteurs...maintenant repares
leur Blog: LANOUMATIS.centerblog.net
Traduction: La domination appartient inconditionnellement a la nation (...sans commentaire...)
Les gens sont pour le moment tres patriotes. ?l y a des drapeaux partout, aux fenetres et portails des maisons, dans les bars, les rues, les commerces, les voitures, les tracteurs... bref, partout!
Le tracteur ( vehicule de fonction ) de l agent de police locale qui nous a offert le the, dans un de ces villages ou tout le monde est tres accueillants!
18 Avril 2012
Nous approchons a grand pas d’Istanbul, et ce par des routes plus que douteuses. Notre carte n’etait pas correcte. Nous suivions donc a l’instinct des chemins terreux, parfois boueux a n’en plus voir nos chaussures ou Cortex, tirant toujours la cariole, se trouvait de temps a autre presque “embourbe”... Nous longions plus ou moins l’autoroute et commencions a nous inquieter de trouver un lieu sur ou camper avec les animaux a l’auree d’Istanbul. Nous avions la ferme intention de visiter la capitale et pour cela, evidemment, nos poilus etaient de trop. Avec eux nous serions surement refuses a l’entrée des Mosquees.
Une mosquee desafectee
the a la gendarmerie
Comme toujours lorsqu’un probleme se pose, la solution arrive rapidement a nous. C’est donc ce jour, a 20kms de la frontiere entre Europe et Asie que le lieu parfait fit son apparition. Une immense foret dont l’entrée etait gardee par Ali et Gokhan.
Durant trois semaines nous sommes restes la, buvant des thes a tour de bras avec nos amis gardiens pendant que Pity mangeait des kilos et des kilos de restes de viandes rapportees du restaurant situe a 150metres de notre campement. Pity etait comme toujours maigrichon et le paraissait encore plus en compagnie de la vingtaine de chiens obeses qui trainaient autour du restaurant. Ils etaient anciennement errants. Et ne l’etaient plus de puis longtemps apparement. Les cuisiniers se faisaient un defi d’engraisser Pity comme ils l’avaient fait pour les autres et pourtant, a mon grand regret, ils echouerent.
Cortex et Rassou, eux, brouttaient. Que faire d’autre? Cette fois ils le faisait accompagnes de deux juments blanches appartenant a un Tzigane.
Ah! sacre tzigane...
Cet etrange et fort rigolo personnage possede deux juments qu'il promene dans le bois afin de faire faire des tours aux touristes en echange de 5 lires. Ce sacre bonhomme etait la tous les jours des l'aube et, ayant une main non fonctionnelle, nous demandait de temps en temps de l'aide pour differentes choses dont cette fois ou nous avons repare sa selle.
C'etait avec plaisir bien evidemment et toujours avec beaucoup de rires en prime tant il avait une maniere bien a lui de demander les choses et un culot assez prononce.
On s'en souviendra! J'en ris rien que d'en parler ;-)
?STANBUL
.
Petit tour en auto-stop direction Istanbul, visite sans les animaux qui ne peuvent pas rentrer dans la ville aux 14,000,000 d habitants.
Ah... Istanbul quand tu nous tiens...
Nous sommes poses a l'auree du parc National depuis presque quinze jours maintenant et descendons a Istanbul presque chaque jour (nos animaux etant surve?lles par notre ami Ali, un des gardien du parc). Nous faisons un bain d'humains, de commerces, d'odeurs et de... surtout d'humains en tout genres!
La ville est immense et emplie de millions d'hommes et de femmes qui semblent grouiller tant ils sont nombreux. D''autant plus dans les nombreuses rues touristiques et commerciales du centre. Le tourisme a son paroxisme. Un temple de la consommation.
Mis a part ces affligeantes mais ineluctables constatations, se ballader dans les rues de la ville est un regal pour les yeux. Tous ces humains occasionnent autant de scenes interressantes et incroyables. La vie est en marche et ne s'arrete jamais semble-t-il.
Ce rythme tres soutenu est tellement eloigne du notre... Mais il est difficile de ne pas se laisser emporter par la masse.
Nous courons donc avec eux et ne respirons que le soir, une fois rentres dans notre parc, aux cotes de nos animaux, des dizaines de chiens errants (obeses puisque fort bien nourris par un restau non loin) et des centaines d'oiseaux qui ne cessent de chanter de jour comme de nuit.
ah... les touristes... a cote d'une mosquee
?stanbul, le grand bazaar un vieux metier que l on voit partout.
nous croisons evidemment des femmes voilees, la religion musulmane etant bien presente, plus ou moins respectee et plus ou moins extreme. Ne vous faites tout de meme pas de fausses idees, ces femmes dont seule une petite partie du visage est decouverte restent minauritaires.
fete nationale, fete des enfants les sangsues guerissent. Vrai!
1 2 3 1.La nouvelle cariole que l on a fait fabriquer au petit bazaar et qu il a fallu ramener jusqu a notre campement a 20kms de la...
2.Devant une eglise au centre d istanbul, une representation contamporaine du Christ torsione, douteux...
3.?ci le proprietaire de cette superette ne jette pas ni ne vend les fruits abimes. Libre service pour les passants.
1:Nous avons fait faire quelques tours a cheval aux jeunes venus pik-niker ce dimanche, gratuitement, mais l'idee a tout de meme germee dans nos tetes pour les lieux touristiques de la mer Noire...
2: Ce sympatique Mehmet nous a prit en stop alors que nous allions a ?stanbul, s'en est suivit une invitation a manger chez lui puis un petit tour guide des environs. En Turquie prendre son temps n'est meme plus une regle, c'est une obligation!
une nouvelle rencontre alors que nous faisions du stop (qui, entre parenthese, marche du feu de dieu sur petite et grandes routes) Aicha est architecte et fabrique egalement des jouets en bois pour les enfants. Petit tour a l'entreprise puis visite des environs et du bord de mer cote Europe
Ne nous endormons tout de meme pas!
Il nous fallait trouver une solution pour traverser Istanbul. Avant d’avoir vu de nos propres yeux la cite nous pensions possible de franchir cet obstacle a pied sur deux jours, en dormant une nuit dans un parc. Cependant, au vu de la taille de la ville et de la circulation, cela paraissait pure folie. Notre premiere idée s’envola completement lorsque nous apprimes qu’il etait formellement interdit de traverser le pont du Bosphore a pied. Bien sur tout est possible et si nous avions reellement voulu sans doute aurions nous pu discuter avec la police et trouver un arrangement, peut etre une escorte, mais pour le confort de nos herbivores il etait clairement plus raisonnable de trouver un vehicule accelerant ce trajet complexe.
Apres avoir parle de ce projet a nos amis gardiens, Gokhan et Ali, nous avons rapidement trouve un chauffeur. Seule hesitation: le prix. La somme demandee ne faisait pas partie de notre budget. Il fallait donc absolument vendre la cariole pour recuperer les 200 lires necessaires. Nous en avions fait fabriquer une petite pour Pity, la grosse posait de serieux soucis sur les routes Turques dont les descentes atteignaient parfois un degres de pente difficilement imaginable. Les fers glissaient sur le bitume et nous n’avions pas de frein pour aider Cortex a retenir la charette. Cela devenait bien trop dangereux pour que nous continuions ainsi. Et puis la grande taille de ce vehicule nous bloquait dans nos deplacements et nous empechait d’atteindre tous les endroits desires. L’idee de la vendre etait donc bonne. Mais comment trouver un acheteur, perdus dans une foret a 3 kms de la premiere once de civilisation? Peu importe, on y croit (comment fait-on?), et quand on y croit, ca marche.
Je m’activais pour debarrasser les dernieres bricoles encore presentes dans la carriole et j’inscrivais “SATILIK” (A VENDRE) dessus sous l’oeil peu convaincu de David lorsque Gokhan vint nous voir pour nous informer que des amis etaient interresses. Formidable ce Gokhan! Les amis en question se trouvaient etre les memes que ceux devant nous transferer en Asie. Dresseurs de chevaux pour le cinema, ils avaient besoin d’une charette pour un film en court. Parfait. Nous fimes un troc: la cariole contre le trajet.
9 Mai 2012
10h. Le camion rouge fait son entrée dans “Belgrad Ormanli”. Cortex fut, a son habitude, une crème et ne fit aucune difficulte pour entrer dans cette grosse boite metallique. Rassoudok fut plus reticent. Alors que j’allais chercher une corde pour le contraindre en douceur a son destin (en passant la corde derriere ses pattes arrieres), j’entendis des coups de fouet. Stupides hommes croyant que la douleur faciliterait l’avancee de notre ane. Bien au contraire. Mon pauvre petit Rassou se campait de toutes ses forces sur ses pattes arrieres. Je dus durement insister pour qu’ils utilisent la corde ( nous n’allions quand meme pas leur apprendre leur métier…)et lorsqu’ils accepterent enfin, 30secondes plus tard Rassou entrait dans le camion. Sans violence.
Etrange sensation de voir, comme ce fut le cas en Serbie, defiler les paysage a 90km/h sachant que toute la famille est avec nous. Nous vimes les collines sur lesquelles vibre Istanbul, puis rentrimes dans cette fourmiliere. Puis le pont. Il y avait un petit passage semblant etre pour les pietons sur le cote droit… Puis les roues toucherent le sol Asiatique. Nous sortimes de la ville, Le camion rouge s’arreta. Il nous deposa au bord d’une route. Nous etions en Asie!
....
EN AS?E!!!!
Bonjour! ?l est 7h!
Cortex, libre de toute corde, a, apparement, souhaite dormir pres de nous
La mer!!! Enfin!!!
C'est parti pour quelques jours de marche au bord de l'eau
?l etait une fois une chienne qui vivait tranquillement dans un petit village, quand, un jour, alors qu'elle se trouvait dans une poubelle, elle vit passer des humains accompagnes de deux anes et d'un chien.
Elle sauta immediatement de son trou et se mis a les suivre. Elle etait douce et tres gentille mais aucunement eduquee. Evidemment. C'etait une chienne des rues.
Cependant, bien que les deux humains ne la nourrissaient pas, car ils
ne pouvaient pas la garder tant elle faisait de betises, elle continua de les suivre comme si elle avait toujours ete avec eux. Chaque fois qu'ils s'arretaient quelque part elle se couchait a leurs pieds, et lorsque des villageois voulaient la faire fuir (quand elle coursait des poules..) et lui jetaient des cailloux elle se cachait entre leurs jambes et celles des anes.
Elle ne prenait meme plus le temps de manger la nourriture presente a dro?te et a gauche dans les villages tant elle semblait avoir peur de les perdre.
Les deux humains, eux, ne savaient pas quoi faire... ?ls avaient deja, en quelques jours seulement, developpe des sentiments vis a vis d'elle.
Elle etait tellement gentille... Mais elle faisait tellement de betises...
?ls se demandaient que faire et comprenaient bien que cette chienne n'avait pas atterit par hasard avec eux.
?ls deciderent donc de l'emmener jusqu'a une ville touristique ou elle trouverait nourriture a souhait. ?ls allerent jusqu'a Sile, au bord de la mer Noire. Labas ils firent un tour dans la ville. Les Turcs deposaient un peu partout de la nourriture pour les dizaines de chiens errants qui etaient affales un peu partout dans les rues, il y avait egalement des gamelles d'eau.
Ensuite ils allerent tous ensemble au bord de la mer et la chienne se mis a courir comme une folle sur le sable et a nager dans l'eau. Elle allait etre heureuse ici. Et libre. Le lendemain les deux humains la donnerent a un villageois pour qu'il l'attache le temps qu'ils puissent partir sans qu'elle ne les suive.
Ca a ete dur pour eux. Seulement apres trois jours... et elle les regarda s'en aller sans comprendre... Ce n'etait pas notre chien, pourtant nous avons eu le sentiment de l'abandonner...
bon...dans une ville regorgeant de copains pour elle, de croquette et viande en tout genre a chaque coin de rue
Notre cher reparateur de velo qui, apres crevaison, nous aura offert la pompe, le kit reparation et nous aura invite a passer une nuit dans un petit fourgon alors que la pluit faisait rage
Quelques kilometres le long des plages de la mer Noire en direction d'A?va
si seulement il n'y avait pas la pluie...
Pour les petites nouvelles nous sommes le long de la mer Noire, toujours, environ 250km avant Sinop
?l y a pleins de choses a raconter, evidemment, mais c'est toujours tres long et, comme ces derniers jours nous passons beaucoup trop de temps a mon gout sur internet, je vais fa?re tres court
D'autant plus que ce qui pourrait ressortir de mon discourt pourrait etre censure...ou me causer de serieux problemes, j'attendrais donc de passer la frontiere ;-)
A lors voila nous avancons tranquillou, accompagnes maintenant de John et Patrick qui deuvent nous suivre jusque Sinop.
La vie en groupe change completement nos relations avec les autoctones qui s'imposent beaucoup moins, voire plus du tout.
les premiers jours cela nous permettait de respirer car, tres accueillant c'est genial, mais trop, quand l'accueil n'est plus un choix, ca devient envahissant...
A present, apres ce petit repos, nous tendons les bras a tous ceux qui voudront bien echanger avec nous.
L'esprit a parfois besoin de relachement, mais pas trop tout de meme!
Nous sommes actuellement hors visas (je veux dire que nous avons depasse les trois mois autorises)
ayant appris que la loi ne nous punirait pas reellement (quelle chance!) nous arriverons un peu en retard a la frontiere Georgienne
Cependant il se peut que nous ne fassions pas toute la route a pied, profitant sans doute du deplacement en camion de Gorhan ( voyageant depuis 22ans accompagne de divers animaux dont des grands Chamaux Bactriens), rencontre dans des conditions assez surprenante, actuellement dans un camp pour refugies, attendant d'etre "deporte" en Georgie avec ses animaux pour retrouver sa liberte.
Notre super journaliste qui aura contre la mechancete de certains policiers souhaitant notre depart. Suite aux appels de nombreux riverains s'indignants de cette situation honteuse pour leur legendaire accueil (c'est pas en France que ca arriverait!) elle passa quelques appels et regla le probleme en quelques heures. Nous avons, suite a cela passe la soiree chez elle, appris a faire un plat traditionnel puis eut droit a quelques revelations plutot inquietantes concernant le gouvernement actuel. Il faut savoir, entre autre, que cette battante a passe un an et demi en prison pour avoir redige un poeme dans lequel elle faisait de l'humour sur les politiques...actuellement plus de 120 journalistes sont dans les geoles pour avoir exprime leurs idees... Nous sommes toujours en Democratie.
C'est chez cette petite mamie que nous nous sommes, pour la premiere fois, questionnes a propos de l'accueil Turque. Si on nous proposait toujours de boire du the ou de manger, cette fois-ci, alors qu'il pleuvait des trombes d'eaux et que nous etions tres mals abrites (apres pourtant avoir parle avec la plupart des habitants du village) personne n'est venu nous proposer de nous abritter...lorsque la pluie s'est arretee, cette dame, (devant chez qui nous etions abrittes sous notre bache) vint nous voir avec du cafe...etrange attitude...
un petit tour des copains!!! Xavier et Karina.
Merci Karina pour les cours d'accordeons!
Merci Pelo pour le jonglage (meme ceux devant les Turcs non-receptifs)!!!
le mois de juillet fut celui des visites, Jules et Sophie, nos amis Brianconnais nous rejoignerent aussi, suivis par la famille Barbapapa de retour de leur voyage en Asie
certaines photos seront ajoutes plus trad, j'ai quelques soucis avec le logiciel de taille d'image...
Nous avons termine le mois de juillet par une semaine en bord de mer avec la famille Barbapapa, Jules et Sophie.
Un petit air de vrais vacances, baignades, repos, et cuisine au programme.
Puis nous nous sommes tous separes, chacun reprenant sa propre route.
A bientot les amis! et merci d'etre passes!
Suite au depart de tous nous avons decide d'entrer dans les terres, changer de paysage, quitter un peu la mer Noire et surtout eviter la circulation des routes qui s'elargissaient franchement.
Nous nous en faisions une joie. Pourtant il fallut dechanter. A peine nous nous etions eloigne de la cote de quelques kilometres que le contact avec les gens etait totalement different, et pour cause. Ici on nous croyait terroristes Kurdes! Vous riez? je ris aussi, maintenant...
Pourtant les campagnards discutaient avec nous, et ils devaient bien remarquer la couleur claire de notre peau ainsi que celle de nos yeux... le campagnard Turque, j'en suis desolee moi-meme, atteint un stade d'ignorance et de simplicite d'esprit jamais rencontre jusque la.
Nos journees etaient ainsi ponctuees de controles par les gendarmes, parfois sur des chemins terreux et caillouteux ou nous aurions pu penser qu'ils ne s'aventureraient pas. Nous etions hors duree de sejour, depuis 1 mois et demi, c'etait la notre probleme. Et si de nombreuses fois nous avons pu eviter qu'ils le comprennent, le 6 Aout fut une mauvaise journee pour nous.
Nous avons rencontre un gendarme plus malin que les autres et, apres quelques heures passees au post pendant que David gardait les animaux (ils voulaient a l'origine que nous partions tous les deux a 20km des animaux, laissant ces derniers aux bons soins des locaux nous ayant denonce comme terroristes...sans commentaire..) nous fumes dans l'obligation de quitter les pays sous quinze jours. (quinze jours chanceusement octroyes devant ma bonne foi de touriste innocente n'etant vraiment pas au courant que nous avions depasses les temps legaux).
Quand je fus redepose dans le village de nos denonciateurs les gendarmes expliquerent aux campagnards que nous n'etions pas terroristes...mais que nous etions assignes a quitter le territoire dans les deux semaines faute de permis de sejour. Nous etions a 600km de la frontiere Georgienne. Les locaux riaient de cette nouvelle. Non par mechancete, par ignorance, par stupidite. Ils ne se rendaient evidemment pas compte.
Les jours qui suivirent furent compliques, il pleuvait beaucoup, nous ne pouvions donc avancer et etions assez loin de la grande route qui nous permettrait de trouver une solution pour quitter le pays rapidement.
Nous fumes meme confrontes a des inondations. Il avait plu toute la nuit, plus ou moins, mais au matin l'eau ruisselait autour de la tente et commencait a l'encercler. Nous avons commence par creuser des rigoles, puis faire des petits monticules de terre pour proteger nos affaires. Tout ceci se revela rapidement inutile. L'eau entrait deja dans la tente et le fosse si sec de la veille etait a present un torrent.
Nous pensions demander de l'aide a notre voisin qui s'etait montre si charmand la veille et nous avait meme offert une pasteque (c'est dire!), j'ai donc redescendus le champ a toute vitesse pendant que David se battait contre l'eau. En bas, la route etait deja innonde et j'avais de l'eau jusqu'au genoux.
arrivee a sa porte, l'homme si souriant la veille se revela tres froid tout a coup, il etait d'une tranquilite deconcertante et quand je lui expliquais avoir besoin d'aide, vouloir simplement mettre nos affaires au sec sur son balcon (exterieur, je precise) il fallut que j'insiste pour lui arracher un oui. peut importe, c'etait ca ou adieu les affaires... il me proposa de venir boire un the. revais-je donc?l'eau continuais de monter et David avait besoin d'un coup de main.
Je courus en sens inverse pour le rejoindre, et tomba dans un trou de ronce ou l'eau m'arrivait au menton.apres quelques efforts je sortis, indemmne, avec seulement quelques epines dans les mains et les bras.
Alors que nous rangions tout, constatant qu'il etait maintenant impossible d'aller chez le voisin (l'eau avait bien trop monte) nous decidames de grimper en haut de la colline, dans la foret.
Nous avons pu tout emmene, rattrapant de justesse la tente qui partait dans les flots. seule une paire de chaussure fut perdue.
Cortex et Rassoudok etaient prostres, et tremblaient de froid.
Nous avons assistes a la catastrophe d'en haut, observant les arbres s'arracher et les citernes d'eau passer devant la mosquee. Mais que fait Allah?!
Suite a quoi (je vais resumer) nous sommes descendu au village une fois la pluie finie pour aider, si'il y avait besoin d'aide et trouver un lieux ou deposer nos affaire a secher pour attendre le lendemain. Tout etait trempe, nous n'avions nulle part ou dormir.
Pourtant, malgres tous ces habitants, nul ne voulu nous aider, on nous demanda meme si nous avions des papiers d'identite...
tellement decevant...
meme notre voisin nous refusa son aide (il sortait tout juste de sa douche chaude et etait en peignoir...) alors que nous insistions pour dormir dehors, sous son balcon. et voulions meme lui donner de l'argent. Il n'aida d'ailleurs pas non plus ses amis innondes...
Certains nous proposaient du pain... Ils sont sourd? Stupides? nous leur repetions que nous n'avions pas faim mais besoin d'AIDE.
Nous avons donc reprit la route. La colere, la deception, et la tristesse de prendre en pleine face cette abscence d'humanite ceda assez rapidement la place a la rigolade. Il fallait en rire, nous etions vivant. Et eux, si affligeants dans leur betise!
Quelle chance finalement de devoir quitter ce pays!
Arrives le soir a Bafra nous avons pu constater avec bonheur qu'il existait tout de meme ici des gens cultives, reflechits et aidant.
Nous avons fait la rencontre de Mecit et de ses amis avec qui nous avons passe une semaine. Ce sont eux qui nous ont trouve une solution pour atteindre la frontiere Georgienne a temps. Ce sont eux egalement qui ont tenus a nous offrir le trajet. Trajet realise par Murat et Kenan, nos deux chauffeurs, sans aucun benefice.
Cette derniere rencontre (comprenant toute la bande de Mecit) fut la meilleure et la plus vraie de toutes nos rencontres Turques. Sans oublier Nurcan (quand meme).
Ils ont sauve l'honneur du pays! car, bien que the et nourriture coulent a flos, les vraies rencontres se font tres rares. nous avons rapidement compris, des le premier mois, que nous ne lierions pas de reelle amitie ici. Nous nous trompions, en 4 mois et demi, nous en fimes tout de meme quelques unes, mais bien moins que dans tous les pays traverses auparavant.
Des que nous pourrons nous mettrons a jour le site avec de "vrais" textes et de nouvelles photos afin de cloturer la Turquie.
et oui, nous sommes actuellement en Georgie!!!
Nous avons passe la frontiere tres facilement apres un long voyage en camion. Nous nous sommes fait deposer par nos chauffeurs Murat et Kenan 9km apres la frontiere.
Nous avons troque les femmes voilees contre celles en mini-jupes, un autre monde...
une nouvelle langue...
Comme nous arrivons plus tot que prevu nous pensons nous ballader un peu dans le pays avant de trouver un endroit ou passer l'hivers.deja les paysages semblent magnifiques, des montagnes de 5000metres nous attendent et des constructions anciennes et pittoresques truffes le pays..
Une nouvelle aventure commence
Commentaires
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- 1. thierry de val des prés ;-) Le samedi, 19 janvier 2013
salut dav et morgane sa fait longtemp c est thierry de val des prés, je viens de retrouvé votre blog et j e viens de lire vos aventure je vois que vous allez bien malgré vos petite galere sa fait plaisir ! faudrait garder contacte par mail a plutard bise a vous deux a plutart -
- 2. lanoumatis Le samedi, 22 décembre 2012
C'est la Barbamobile
Merci de prolonger notre bonheur, désolé pour le conseil Kurdistan, vaut mieux avoir un camion rose.
Pour nous reprise de la saison, APPARTEMENT, mais aussi ski avec pleins de neige, concert et soirée en préparations et pleins de projets qui murissent dans nos tetes et nos coeurs. Vous rejoindre????
Continuez votre bonheur et encore merci de prolonger le notre. -
- 3. Drapron Eléa Le mercredi, 12 septembre 2012
Coucou Tonton,
Je viens de regarder la vidéo "loi des séries,2eme jour" et vous n'avez pas vraiment de chance...
Au collège en ce moment en histoire nous sommes en train d'étudier l'Irak, Mohammed et Allah !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
BisousBisous
Je vous adore
Eléa
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- 4. patrice Le lundi, 23 juillet 2012
Bravo et merci de nous faire partager tous ces moments de voyage.Bonne continuation! Les photos sont superbes! -
- 5. VERONIQUE Le mercredi, 18 juillet 2012
J'adore la photo de mon Pity sur le fauteuil !! je pense à lui à chaque fois que je m'assied sur mon canapé. Vous me manquez mes voyageurs. je vous fais de gros gros bisous.
Véro -
- 6. laetitia Le mardi, 10 juillet 2012
salut a tous les deux et bonne route profitez bien
bisous laetitia (de bretagne) -
- 7. sam Le vendredi, 15 juin 2012
merhaba !!vous etes en asie vous allez jusqu'ou du coup -
- 8. florie Le vendredi, 15 juin 2012
J'ai encore passé un chouette moment à vous lire,vous regarder et vous entendre................ca donne des frissons les amis!!!! je pense fort à vous,plein d"bizzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzxxxxxxxxxflori -
- 9. ludie Le lundi, 21 mai 2012
un grand merci de nous donner un peu de votre reve;;; on pense bien a vous et attendons la suite du periple!!!!! plein de bonne chose;;;
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- 10. melanie de palazzolo Le jeudi, 10 mai 2012
c beau de vous voir baci -
- 11. verchot Le samedi, 21 avril 2012
Bravo , cest super , quel plaisir de vous suivre, prenez soin de vous , je vous aime et vous embrasse -
- 12. kaliopi mama pontia Le vendredi, 20 avril 2012
ya sou morgan k gavid efxome na ine ola kala giati perno tilefono se afto 00905365681085 i 00905428223782 xoris epitixia pala pala filia kaliopi
to e-mail einai tis koris mou katerina an mporite stilte noumero tilefonou sto e-mail ts katerinas -
- 13. véronique Le vendredi, 13 avril 2012
c'est super de voir des vidéos ! bonne idée !
gros bisous mes voyageurs !!
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