COME-BACK to Turkmenistan

27.09.2014:
L'oeil de glace des militaires ajoute à leur ton méprisant. L'ignorance et la bêtise des plus jeunes ajoute à la suffisance et l'irrespect des plus âgés. Il y en a un qui s'amuse à boucher les naseaux de Cortex pendant que nos bagages se font fouiller. Notre mulet si réactif habituellement ne réagit qu'à peine, tentant seulement d'échapper à l'emprise sans même tenter une attaque. Il semble avoir accepté, comme nous, le fait que les frontières sont des zones de soumissions où les batailles sont proscrites. On ne gagne rien seul contre une armée, a part des ennuis. J'arrive quand même en courant, hors de moi, abboyant en Russe sur la dizaine de pions écervelés qui me regardent de leurs grands yeux surpris cherchant les mensonges qui feraient baisser le timbre de ma voix. Rien à faire. On ne touche pas à un crin de mes compagnons sans que je ne montre crocs et sorte griffes. Frontière ou pas.
On ne vous souhaite pas la bienvenue au Turkménistan. Zone de non-droit pour le simple sujet quand celui qui porte l'uniforme invente au gré de son imagination toute loi lui permettant se mettre un billet dans la poche, et où "parler de politique ça ne se fait pas". Zone aussi --je me répète sans doute-- de liberté du gaz, de l'eau et de l'électricité auquel tout un chacun à droit gratuitement. En absence totale de démocratie le gouvernement délivre tout de même au moindre individu sont nécessaire vital, ce qui n'est le cas d'aucun de nos si libertins pays. Il y a des libertés chez nous qui n'existent pas à l'étranger, tout aussi sûrement qu'il existe des libertés à l'étranger qui ne sont pas chez nous.
Zone que nous traverserons cette fois en deux jours. Avec presque plus de temps passé en compagnie des autorités que du peuple.